Manuel

Développement Web, Hébergement web, SEO/SEA

Manuel Girault

Développeur web sénior

Comment décrirais-tu ton métier ?

Mon métier de développeur web est beaucoup plus social et moins introverti qu’il n’y paraît. Comme beaucoup de développeurs freelances, mon quotidien est partagé entre écrire des lignes des code, rencontrer des clients et des collaborateurs. C’est beaucoup plus vivant et diversifié que lorsque j’étais en agence. Comme développeur web, je suis obligé de me focaliser sur une, deux, voire trois technologies. Le monde de l’informatique est tellement vaste que je ne serai pas compétent sur tout ce qui existe. Du coup, je me suis spécialisé sur WordPress, très connu maintenant, et qui représente 30% des sites du web selon les derniers chiffres (cf. article presse-citron.net mars 2018). C’est la techno par laquelle il faut passer. Comme c’est gratuit, c’est la porte d’entrée de beaucoup de projets. Néanmoins, ce n’est pas une techno où un développeur web s’amuse : comme c’est très ouvert et très libre, les missions concernent le plussouvent des sites existants sur lesquels il y aura un travail d’ajustement, de correction et d’intégration (création du webdesign à partir de maquettes). Peu de choses sont développées de A-Z car il y a de grande chance que cela existe déjà.
Autres technos, donc, que j’utilise, sont des « framework » – (des grosses bibliothèques qui nous facilitent la vie) socle dédié à un langage web permettant de « bootstrapper » un projet web -, l’un d’eux est Laravel (framework PHP) et me permet de faire des applications web sur mesure. Là c’est plus complexe et spécifique donc plus intéressant en terme de développement. Puis il y a Reactjs (librairies javascript) – développé par Facebook – qui permet de développer des applications web beaucoup plus réactives en terme d’interaction avec l’utilisateur.
Si mon travail devait être concentré en une journée, cela commencerait par de la gestion de projet et l’organisation de mon temps de travail, puis cela serait suivi par une large part de programmation, et enfin par la relation clientèle, le réseautage et les relations avec les collaborateurs. Sur ce dernier point, j’ai créé un collectif, Com’ Vous & Nous (www.comvousetnous.com), que je trouve indispensable pour mon travail et l’approche globale des projets que je peux proposer.
Fondé avec Alexia, une ancienne membre des Sats partie à Shanghai, c ‘est une façon de travailler de plus en plus en vogue et qui répond au manque que peut rencontrer un freelance, à savoir le travail d’équipe. Nous sommes un collectif d’experts du web, donc, qui propose aux entreprises des solutions sur-mesures, modulables, et moins onéreuses que cellesd’une agence web (sans package fixe) – parce qu’en agence, tous les postes sont à rentabiliser… Comme on est freelance, on est obligé de se remettre à niveau régulièrement pour se démarquer de la concurrence : c’est un avantage. Autre avantage, on noue des liens ensemble au sein du collectif. On est très loin, par conséquent, des plateformes de freelances où seules les compétences priment et l’implication dans le projet minime.
Mon premier client fut un cabinet para-médical : je connaissais l’un des praticiens. D’emblée, j’ai eu un rôle de chef de projet web et j’ai utilisé le collectif pour m’entourer d’une photographe, d’une vidéaste, etc. C’était déjà une approche globale. C’était un WordPress.

Qu’est-ce qui te fait progresser et t’inspire dans la vie ?

En web, tout est disponible, toutes les ressources sont accessibles et il est donc très facile de se former. Mais cette abondance d’informations peut nuire, ou nous faire perdre du temps. Parfois, même les articles sont orientés pour du pur référencement et perdent en objectivité. Pour moi, la principale source d’information sont les collègues, les membres de mon espace de coworking, toutes les personnes avec qui j’échange au quotidien. J’en suis venu à React ainsi, par exemple. Je lis donc des forums, des newsletters. Puis il s’agit de s’y mettre, de mettre les mains dans le cambouis. Rares sont les situations qui se répètent en informatique, alors il faut pratiquer, explorer et concevoir. J’apprends donc tous les jours.

Sur quoi travailles-tu en ce moment ?

Actuellement, je travaille pour une société nommée Châteauform’ qui organise des événements dans des lieux d’exception. J’aide à faire évoluer leurs outils en interne. J’y suis entré pour la maintenance de leur site web, qui est un WordPress, puis très rapidement j’entends que cette problématique d’outils les préoccupe : d’où le projet qui suit de tout repenser. J’ ai proposé mes idées et mes services. C’est là que React js apparaît, pour la refonte des outils en interne, qui sont des outils d’administration des différents départements de la société. J’y ai de plus intégré mon collectif Com’ Vous & Nous. Le travail est conséquent, c’est du pur développement, par cycles : concevoir, répartir, développer, tester, corriger, etc. En principe, ce projet durera une année.

Qu’as-tu trouvé aux Sats ?

Depuis maintenant 3 ans, ma relation avec Les Sats a bien évolué. Ma vision des Sats et mon comportement en son sein ont évolué. Au début, c’était une bulle d’air, juste une journée dans la semaine que je trouvais géniale, j’y rencontrais des gens nouveaux, le cadre était superbe. Puis, peu à peu, ça s’est transformé en une composante fondamentale de mon quotidien. Je me suis rendu compte que ma productivité était moindre quand je n’étais pas aux Sats. Psychologiquement, je me suis découvert dépendant des Sats : il y a un besoin de diversité sociale que Les Sats apporte et dont je raffole. Surtout en tant que développeur… Ce qui fait le plus de bien, c’est la bienveillance. Au point d’être surpris par le monde « extérieur » parfois quand cette bienveillance-là disparaît… Tout ceci confirme mes choix d’être freelance et d’être membre des Sats. Je n’ai pas fait d’autres espaces de coworking mais les échos que j’en ai confirme ma présence ici. La création des liens n’est pas bornée à l’espace. Tant mieux. Les autres ne font pas partie du décors. J’y ai des amitiés qui dépassent les murs de cet espace.

Quelle est ta relation avec Nice ?

Je suis né à Menton et suis arrivé à Nice à 14 ans. C’était la grande ville. Depuis j’ai vu Paris… Nice c’est mon foyer et c’est la ville d’où j’ai envie de partir. Peut-être en ai-je fait le tour ? Pour autant, j’ai beaucoup de mal à m’en séparer. Nice et la Côte correspondent à mon mode de vie, j’y ai mes attaches. J’adore cette facilité d’accès à la nature, j’adore prendre mon vélo pour travailler, aller voir mes amis, me rendre en ville, etc. C’est pratique. Je veux néanmoins en sortir car sa taille grandit trop : trop gros, trop pollué, parfois trop sale. Je découvre pourtant encore des quartiers fabuleux comme Nice Nord. Ayant passé mon adolescence à Saint-Roch, je regrette parfois de n’avoir pas mieux connu ce coin-là. Nice est un peu la colocation qu’on n’arrive pas à quitter : certains choses t’excèdent, tu l’adores et au fond de toi tu sais que tu dois en sortir.