Les communautés de pratique sont supérieures
Que l’on cherche la bonne information ou que l’on cherche un sentiment d’appartenance, les communautés ont atteint des niveaux incomparables d’utilité et redessinent les standards auxquels on peut s’attendre, tant du point de vue de l’individu que de l’entreprise. Ah, est-ce la bonne information au bon endroit ou bien est-ce la création de relations fortes entre membres qui doit être le but d’une communauté ? J’y apporte mon avis bientôt. Dans les deux cas, ce que permettent les communautés aujourd’hui est sans égal.
Bien sûr, toutes les communautés ne se valent pas. Si l’on s’échappe un temps des sujets qui les forment, des conditions qui les maintiennent actives, il existe principalement trois types de communautés : les communautés d’apprentissage, les communautés d’intérêt et les communautés de pratique.
Les deux premières se présentent ainsi :
- Une communauté d’apprentissage est comme une salle de classe qui assiste au cours d’histoire sur la Commune de 1871. Les connaissances et le savoir à atteindre sont ce qui cimente le groupe. L’information est partagée, diffusée dans un temps défini. À la fin du cours, on passe à autre chose…
- Une communauté d’intérêt est comme un forum qui discute du dernier épisode de l’Attaque des Titans. La passion est ce qui réunit ces personnes. L’information est partagée en continu. À la fin de l’épisode, on passe au suivant…
Une communauté de pratique va plus loin
Revenons à quelques fondamentaux d’abord. Une communauté n’est pas un produit ni un service, elle n’est pas une information, elle n’est pas un lieu ni du contenu, elle n’est pas non plus une performance ou un événement, encore moins un modèle d’affaires. Beaucoup peuvent se tromper car oubliant trop vite qu’une communauté ce sont des personnes, toujours. Les grands titres nous montrent souvent les communautés comme une monnaie d’échange. En vérité, elle aide seulement à créer de la valeur.
Une communauté de pratique, donc, réunit généralement des personnes autour d’un savoir-faire, et plus particulièrement autour d’un faire. Le compagnonnage, le scoutisme sont initialement des communautés de pratique. Les Satellites est une communauté de pratique où des freelances, des indépendants, des salariés se réunissent pour y faire chaque jour ce qu’ils nomment leur métier. Là où les membres d’une communauté de pratique vont plus loin, c’est en partageant un désir mutuel d’amélioration. En reprenant l’exemple ci-dessus, c’est comme si parmi ces fans de manga un petit groupe constitué d’auteurs, de scénaristes, de graphistes et d’autres univers de la création se réunissait régulièrement pour poursuivre ensemble leurs activités, travailler côte à côte sur leurs projets. Faire communauté sur sa pratique, c’est irrémédiablement chercher à faire mieux grâce à l’aide, l’expertise, l’expérience des autres membres.
Pour cela, la confiance est le premier attribut des communautés de pratique. Il n’est pas évident qu’on retrouve la confiance dans les autres communautés citées. Sans elle, ces communautés peuvent parfaitement se réunir. Dans une communauté de pratique, la confiance est nécessaire. Sans elle, elle n’atteint pas ses objectifs. Une fois partagée, opportunités, échanges, collaborations, tous concourant à l’amélioration recherchée peuvent facilement voir le jour. La valeur peut venir de tout le monde, de toute part et il se crée naturellement une émulation positive, une motivation à contribuer à la dynamique collective.
À chaque fois qu’un site grand public propose un forum de support, vous pouvez être sûrs qu’une communauté active est derrière à répondre aux questions posées. Certaines entreprises de textile constituent leur propre programme d’ambassadeurs avec leurs membres les plus actifs. Wikipédia ne serait pas grand chose sans sa communauté de contributeurs. Etc. Beaucoup d’entreprises qui ont investi dans une stratégie de communauté ont choisi les attributs des communautés de pratique. Elles ont eu raison car ce sont celles qui produisent le plus de résultats et qui s’alignent aisément avec les objectifs de l’entreprise. Plus réduites, plus solidaires, on y construit plus facilement des relations de confiance et on y trouve donc plus de loyauté.